Le 18 Janvier 1996, le Chef de l’État promulgue une loi portant révision de la constitution du 02 Juin 1972. Cette révision qui vise à améliorer le cadre institutionnel de la République du Cameroun, fait suite aux négociations ayant conduit à la libéralisation du cadre politique (multipartisme, liberté d’expression, liberté de la presse etc.) après la crise politique et sociale du début des années 1990. La constitution de 1996 avait pour principales articulations, la consécration des libertés et la décentralisation des pouvoirs. Elle annonçait la mise en place entre autres : du conseil constitutionnel, de la haute cour de justice, du sénat et des collectivités territoriales décentralisées. Plus de vingt années après cette modification constitutionnelle, la loi fondamentale n’est que partiellement appliquée alors que le monde (et notre pays avec) a connu de profondes mutations depuis lors. Une lecture de la constitution de notre pays a soulevé quelques points qu’il nous semble indispensable à reconsidérer pour construire un appareil institutionnel plus productif et à l’écoute des attentes des citoyens camerounais. Ces points consistent principalement en :
• L’abaissement de l’âge de la majorité civile et électorale à 18 ans ;
• La désignation du Président de la République par une élection à deux tours, avec un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois ;
• La suppression du Sénat ;• La stricte application de l’obligation de déclaration des biens et avoirs.